Le Kenya renforce sa préparation et sa réponse contre le choléra

Nairobi – Le Kenya renforce sa préparation et sa réponse face à l’épidémie de choléra durant la grande saison des pluies en cours, qui devrait se prolonger jusqu’à la fin du mois de mai. Trois comtés – Nairobi, Kisumu et Migori – sont touchés par une épidémie de choléra, déclarée fin février 2025. À ce jour, 251 cas suspects et 13 décès ont été signalés, avec un taux de mortalité de 5,2 %, ce qui souligne la nécessité d'un traitement précoce et adéquat.

En réponse, les autorités sanitaires, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont déployé des équipes d’intervention rapide dans les trois comtés afin d’appuyer les responsables locaux de santé dans la recherche active des cas, le traçage des contacts, l’investigation et la prise en charge des cas, le prélèvement d’échantillons d’eau et le diagnostic en laboratoire.
 

Un matin, Esther Caroline Ndunta, 62 ans, originaire de Ruai Kasarani, dans le comté de Nairobi, s’est réveillée avec de légers maux. Elle n’y prêta pas attention, jusqu’à ce qu’un mal de tête dégénère rapidement en vomissements, douleurs abdominales et déshydratation sévère.

« Je ne pouvais pas marcher. Je ne pouvais même pas préparer le thé pour ma famille comme je le fais à chaque fois », raconte-t-elle. « J’avais sans cesse envie de vomir et d’aller aux toilettes. »

Heureusement, la famille d’Esther a réagi rapidement en la transportant vers un centre de santé.

« Une fois admise, les médecins et les infirmiers m’ont mise sous perfusion et sur un lit de traitement du choléra, ce qui était plus facile car je n’avais pas à me déplacer pour aller aux toilettes », explique Esther. Grâce au soutien du personnel soignant, Esther est complètement guérie.
Pour prendre en charge des cas comme celui d’Esther, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a livré des kits choléra au comté de Nairobi, suffisants pour traiter environ 1100 cas légers et graves. Ces kits comprennent des médicaments, des kits de traitement, des tests de diagnostic rapide pour la détection du choléra, du matériel de laboratoire pour les analyses, de l’équipement médical de base, des blouses de protection pour les soignants et des kits de test de la qualité de l’eau.
Dans le comté de Migori, 500 kits ont été livrés.
Au Centre national des opérations d’urgence de Nairobi, l’OMS a aidé les autorités sanitaires à acheminer ces équipements essentiels vers les centres de santé de la capitale.

« Des tests de diagnostic rapide ont été livrés à tous les sous-comtés de Nairobi, tandis que le matériel de laboratoire sera envoyé aux hôpitaux de niveau 5 [ceux assurant des soins spécialisés] pour renforcer le diagnostic et améliorer la prise en charge des patients », explique Nancy Nyoike, technicienne de laboratoire au centre de traitement.
L’OMS a également déployé cinq experts en santé publique dans le comté de Nairobi pour renforcer la détection des cas, les enquêtes épidémiologiques et le traçage des contacts.

Au niveau communautaire, les efforts se poursuivent pour rompre la chaîne de transmission.

« L’action communautaire est essentielle pour contrôler l’épidémie », déclare Jane Mwetheri, responsable de la promotion de la santé pour les sous-comtés de Kasarani et Embakasi Nord.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les communautés pour sensibiliser, distribuer des comprimés de purification de l’eau et veiller au respect des normes sanitaires par les vendeurs de nourriture, conformément à la loi sur la santé publique. »
Afin de s’assurer que les comtés fortement touchés par le choléra sont mieux préparés pour répondre à d’éventuelles épidémies, le Ministère de la santé, avec l’appui de l’OMS, a organisé en 2024 des sessions de formation ciblée dans les comtés de Kajiado, Lamu et Tana River.

Ces formations ont permis d’équiper 120 intervenants de première ligne – infirmiers, cliniciens et techniciens de laboratoire – des compétences nécessaires pour gérer efficacement les cas de choléra.

Les participants ont été formés en tant que formateurs de formateurs, afin de transmettre à leur tour les connaissances acquises à leurs collègues au sein de leurs centres de santé respectifs.

Les modules de formation couvraient des domaines clés tels que la surveillance, la détection des cas, le dépistage, la prise en charge clinique, la prévention et le contrôle des infections, et l’engagement communautaire.

La formation comprenait également des exercices pratiques sur la prise en charge du choléra, notamment la mise en place et le fonctionnement des unités de traitement du choléra.

Ces unités sont essentielles pour lutter contre les épidémies de choléra et suivent un agencement spécifique permettant la mise en œuvre de mesures de prévention et de contrôle des infections, incluant des zones de réhydratation et des lits de convalescence.

En situation d’urgence, ces unités sont installées sous tentes afin de permettre un déploiement rapide.

« Cette formation nous a permis de faire des mises à jour importantes sur la gestion des cas de choléra, ce qui nous aide à répondre aux épidémies dès leur apparition », affirme Samuel Kiti, technicien de laboratoire à Garsen, dans le comté de Tana River.
Les modules de formation couvraient des domaines clés tels que la surveillance, la détection des cas, le dépistage, la prise en charge clinique, la prévention et le contrôle des infections, et l’engagement communautaire.

La formation comprenait également des exercices pratiques sur la prise en charge du choléra, notamment la mise en place et le fonctionnement des unités de traitement du choléra.

Ces unités sont essentielles pour lutter contre les épidémies de choléra et suivent un agencement spécifique permettant la mise en œuvre de mesures de prévention et de contrôle des infections, incluant des zones de réhydratation et des lits de convalescence.

En situation d’urgence, ces unités sont installées sous tentes afin de permettre un déploiement rapide.

« Cette formation nous a permis de faire des mises à jour importantes sur la gestion des cas de choléra, ce qui nous aide à répondre aux épidémies dès leur apparition », affirme Samuel Kiti, technicien de laboratoire à Garsen, dans le comté de Tana River.
De retour à Nairobi, Esther a pu regagner son domicile. Les agents de santé communautaire lui ont rendu visite pour suivre son rétablissement et sensibiliser sa famille et ses voisins à l’utilisation des comprimés de purification de l’eau, au lavage des mains, à l’évitement des aliments froids et à l’hygiène dans les lieux de préparation des repas et les toilettes.

« Je me sens tellement mieux maintenant. Je suis reconnaissante envers tous ceux qui m’ont aidée à rester en vie », conclut Esther.
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Genna Print

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Collins Boakye-Agyemang

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